Callis & Toll : L’Éclat d’Argent by Nick Horth

Callis & Toll : L’Éclat d’Argent by Nick Horth

Auteur:Nick Horth
La langue: eng
Format: epub, mobi
Publié: 2018-07-02T10:05:59+00:00


Chapitre vingt-quatre

La grande porte s’ouvrit en grinçant et Toll suivit Drock dans les entrailles du cuirassé. Il y faisait sombre. Ils se trouvaient dans une coursive étroite flanquée de cloisons et de murs ondulés éclairée par des lampes dégageant une odeur nauséabonde et émettant une lueur orangée.

Toll vit des pièces remplies de caisses, de tonneaux, de cages et d’autres objets fixés au moyen de liens de cuir et supervisés par d’autres duardins masqués. Tous le regardèrent passer d’un air impassible. Ce n’était peut-être qu’un tour que lui jouait son esprit, mais l’intérieur du vaisseau semblait nettement plus grand qu’il ne l’aurait dû. Tout y était pensé dans un souci de fonctionnalité ; pas un pan de mur ou de sol ne jouait de rôle esthétique. L’odeur était amère, mais pas totalement désagréable : huile, cuir et sueur.

Drock gravit une volée de marches et arriva devant une nouvelle cloison fermée par une lourde porte sur laquelle figurait une série de runes que Toll ne reconnut pas. Sa connaissance de la langue du peuple du ciel était correcte, mais chaque strato-port Kharadron avait ses subtilités culturelles et tics linguistiques. Aux marques qu’il avait vues sur la coque du vaisseau, il avait compris que l’équipage de Bengtsson venait de Barak-Zilfin, une des plus grandes enclaves du peuple du ciel.

Le sergent d’artillerie frappa sèchement à la porte et un grognement se fit entendre. Drock poussa la porte, révélant une petite pièce faiblement éclairée dominée par un immense bureau de bois de fer, lui-même entouré de monceaux de paperasse, parchemins, tomes et cartes de toutes sortes formant des piles si hautes qu’elles auraient pu ensevelir quelqu’un en cas de chute. Au beau milieu de cette masse de papyrus jaunis se tenait un duardin en armure penché sur un pan de bureau jonché de cartes et de gadgets éthermatiques illuminés par une lampe en forme d’œuf de bronze poli suspendue au plafond par une corde de cuivre.

Comme le reste de son équipage, l’amiral Bengtsson était vêtu d’une armure intégrale et d’un masque qui couvrait entièrement son visage. Ce dernier était cependant le plus ouvragé de tous. Il était entièrement en or. La partie inférieure formait une grande barbe et une large moustache, tandis que la moitié supérieure évoquait une mine sévère. Les yeux étaient des saphirs azurés et les arcades sourcilières faites d’argent. Ce visage en imposait, à n’en point douter.

— Eh bien ? aboya Bengtsson d’une voix rauque et grave accompagnée d’un petit accent chantant. Ne me faites pas perdre mon temps, monsieur. Vous avez une proposition à me faire, c’est bien ça ?

Toll retira son chapeau et s’avança vers le bureau de l’amiral. Il n’y avait pas de siège. Bengtsson n’appréciait visiblement pas la compagnie.

— Hanniver Toll, agent de l’Ordre d’Azyr. Je suis à la poursuite d’un individu accusé de nombreux crimes envers la cité d’Excelsis. Je suis arrivé par la mer, mais j’ai bien peur que ma proie soit en train de m’échapper. J’ai besoin de votre aide.

Bengtsson s’engonça dans sa chaise et joignit les mains devant lui.



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